L'immobilier en Israël constitue une des plus principales difficultés de la Alya.
Israël est un pays totalement capitaliste. La loi n'encadre que très peu d'aspects dans le domaine de l'immobilier. Ajoutez à cela une offre plus faible que la demande et vous obtenez des propriétaires qui peuvent faire la pluie et le beau temps.
En France le locataire est surprotégé par la loi, en Israël il a le droit de garder le silence et la balance penche très fortement du côté du propriétaire.
Il n'y a pas de bail type. Chacun est libre de mettre les clauses qu'il souhaite. Si vous n'êtes pas content, passez votre chemin.
En fait, l'Israélien a un rapport très particulier avec l'argent. Il ne veut prendre aucun risque, que ce soit pour la dégradation du bien qu'il vous loue, l'encaissement des loyers ou le montant même du loyer par rapport au marché.
Certains propriétaires font donc rédiger le contrat par leur avocat avec toute une série de clauses visant à se protéger. Ce n'est pas par volonté de nuire ou d'enquiquiner le locataire. C'est juste qu'entre leur intérêt et le votre, ils choisissent le leur, généralement sans pitié.
Le contrat sera signé dans certains cas chez l'avocat et vous en supporterez une partie des frais. En général la moitié des honoraires.
Les honoraires eux se montent généralement à un mois de loyer.
Rassurez-vous, tout ceci est écrit dans le contrat…
En général c'est un an. A l'issue du bail le propriétaire peut purement et simplement ne pas le renouveler. Pour éviter cette situation, vous pouvez faire ajouter une clause pour renouveler de plein droit le bail à son échéance une ou deux fois. Un propriétaire s'engage rarement sur plus longtemps.
Vous pourrez toujours re-signer un contrat plus tard avec lui… chez l'avocat… avec les dépenses que cela induit…
Les loyers s'envolent en Israël alors l'Etat a légiféré. Un propriétaire ne peut pas augmenter son loyer de plus de 5% par an au même locataire. Cette augmentation peut être inscrite dans le contrat.
Attention, histoire vécue, le propriétaire peut vous dire que 5% c'est la loi pour l'augmentation. Ce n'est pas tout à fait vrai. Effectivement la loi la limite à 5%, mais RIEN n'oblige un propriétaire à augmenter le loyer. Vous pouvez donc négocier ce point. En tous cas essayer.
Au moment de signer votre contrat de bail, vous devrez remettre à votre propriétaire douze chèques (un par mois de location du contrat) pré-remplis. En Israël les chèques peuvent être antidatés. Donc il ne pourra pas les encaisser avant l'heure. Par contre ne rêvez pas, le jour inscrit sur la date sera le jour d'encaissement. Les banques permettent en effet de pré-déposer les chèques afin qu'ils soient encaissés en temps et en heure.
Avis au mauvais payeurs
si un chèque est rejeté pour manque de provision, tout un tas de mesures désagréables se mettent en route avec notamment l'interdiction de sortie du territoire entre autres joyeusetés.
En plus de toutes les précautions qu'il aura prise, le propriétaire exigera sûrement une garantie bancaire. Aussi connue sous le nom de harvout.
En gros votre banque ponctionne le montant de la caution sur votre compte, le bloque et donne une autorisation au propriétaire de se servir dedans, si et seulement s'il peut prouver que c'est nécessaire. En cas de loyer impayé par exemple, ou si vous n'avez pas remis en état le bien en le quittant…
Pour le coup il ne peut pas faire ce qu'il veut, car s'il touche à votre caution sans que ce soit motivé, il peut aller en prison.
Ça se passe comme en France. Vous faites le tour du bien avec le propriétaire et notez tout ce qui ne va pas. A l'entrée soyez vigilant pour ne rien louper. A la sortie ne le laissez pas vous collez sur le dos ce qui était déjà là…
Souvent les contrats contiennent une clause vous obligeant à repeindre à la peinture ou à la chaux l'appartement avant de le quitter.
Pensez également à reboucher les trous, même grossièrement. Ils n'ont pas l'habitude du travail de qualité et bien fini…